Vous vous souvenez de mon article où je parlais des diktats du développement personnel/durable et la pression que l’on peut ressentir, en oubliant complètement son plaisir ? Cette réflexion continue à m’animer, c’est pourquoi je recueille actuellement des témoignages inspirants de plusieurs personnes engagées dans une démarche créative afin de rédiger un autre article, et j’ai aussi eu une discussion avec la créatrice de bijoux recyclés Séarlait. Vous pouvez découvrir ces bijoux dans l’article 7 marques de bijoux éthiques. Entre-temps, Séarlait a mis ses créations en pause et propose maintenant des kits créatifs (de bijoux ou de décoration) et des ateliers. C’est ce que j’aime chez elle, elle se renouvelle constamment !
NB : Séarlait a pour langue maternelle l’anglais, ma traduction se trouve au-dessus de chaque paragraphe. Et si tout ceci vous inspire, sachez que quelque chose se concocte sur Instagram…
Bonne lecture !
Buy Less, Make More
J’ai toujours été tiraillée entre le besoin de créer, et le dégoût de l’excès et du gaspillage. J’aime créer des choses avec mes mains. La création a toujours été mon mode d’expression et la façon dont je donne un sens au monde. Mais à mesure que l’impact négatif que nous avons sur la planète devient limpide, il est difficile d’ignorer les questions “puis-je fabriquer plus ?” et “devrais-je moins créer ?”
I have always been torn between a need to make, and a loathing of excess and wastefulness. I love making things with my bare hands. Making things has always been the language I speak and how I make sense of the world. But as we all become more aware of the negative impact we are having on the planet it’s hard to ignore the questions of ‘could I be doing more?’ and ‘should I be making less?’
Chérir un bijou pour toujours
J’ai lancé ma propre marque de bijoux (retrouvez la marque de Séarlait, Today, dans mon article “7 marques de bijoux éthiques, NDLR) et dès le début, j’ai eu une et une seule volonté : que chaque pièce que je crée soit quelque chose que son acquéreur puisse (et va, je confirme, NDLR) chérir chaque jour. La durabilité était et est au cœur de chaque décision. Je ne voulais pas aggraver le problème de la surconsommation, même si je comptais sur les gens pour m’acheter des “choses”. Je me suis toujours sentie coupable que la création m’apporte de la joie et que les objets soient la façon dont je me connecte aux gens. Mais récemment, j’ai commencé à réaliser que cette volonté, si on la considère d’un autre point de vue, est positive et non négative.
Si nous voulons consommer moins, il faut peut-être “faire” plus.
I used to run my own jewellery brand (featured on this blog a couple of times) and from the start I wanted every piece I put into the world to be something that the wearer can and will treasure everyday forever, with sustainability at the core of every decision. I didn’t want to be adding to the problem of over-consumption even though I relied on people buying ‘things’ from me. I’ve always felt guilty that making things is what brings me joy and objects are how I connect with people. But recently I’ve started realising that this impulse if viewed from the flip side, is a positive not a negative and if we want to consume less, maybe we actually need to make more.
Pratiquer le DIY et moins consommer
Apprendre à faire des choses soi-même, qu’il s’agisse de cuisiner une nouvelle recette ou un projet de DIY, tout ce que l’on fait renforce la confiance, l’ingéniosité et la résilience et je pense que quand on a confiance en ses propres capacités de création, on peut consommer moins.
Lorsque nous avons une connaissance pratique de la façon dont les choses sont faites, nous avons moins besoin d’en acheter de nouvelles car nous pouvons faire appel à notre expérience et nous demander si nous pouvons créer quelque chose au départ de ce que nous avons déjà, ou, bien sûr, encore plus percutant, décider que nous n’avons pas besoin de cet objet du tout.
Plus on fait des choses soi-même, grandes ou petites, plus on se rend compte du temps que cela prend. On commence alors à réaliser le travail et les matériaux nécessaires à la création de quelque chose et cela conduit naturellement aux questions suivantes : en ai-je réellement besoin ? Est-ce que je peux le faire avec ce que j’ai ? Est-ce que je peux penser de manière créative et retravailler ce que j’ai déjà ?
Learning how to make things yourself whether it’s as simple as making a new recipe you’ve not tried before, or a more complex DIY home project, whatever you make builds confidence, resourcefulness and resilience and when we gain confidence in our own abilities to create we can consume less.
When we have practical first hand knowledge of how things are made we rely less on needing to buy new and instead can first call on our own initiative and experience to ask can we make do with something we already have, remake something existing, or of course the most impactful of all, decide we don’t need the thing at all.
You see the more you make things, big or small, the more you appreciate the time that goes into making them. You start to appreciate the labour and materials that it takes to build something, and you start questioning more and more ‘do I really need this?’ ‘Can I make do with what I have?’ ‘Can I think creatively and re-work what I’ve got?’
Développer ses compétences pour réfléchir avant d’acheter
Plus j’apprends à faire des choses différentes au cours de ma vie, plus je m’oppose à acheter de nouvelles choses. Demandez à mon compagnon, si nous voyons quelque chose pour la maison qui lui plaît, je lui réponds toujours “Je pourrais le faire”. Ce qui est plutôt drôle car je ne le fais jamais parce que quand on prend un moment pour y réfléchir, en général, on n’a pas besoin de l’objet en question et il semble donc absurde de vouloir le bricoler.
De la nourriture au mobilier, en s’intéressant à la manière dont les objets sont fabriqués, nous pouvons nous doter de compétences qui nous permettront de réfléchir à deux fois avant d’acheter. Pour répondre à ma question précédente, “devrions-nous fabriquer moins ? En fait, je pense que nous devrions en faire plus en tant qu’individus, afin que nous puissions apprécier à quel point le temps et les ressources nécessaires à la création d’objets sont précieux et que nous puissions nous opposer à l’achat de nouveaux objets comme choix par défaut.
The more I’ve learnt how to make different things throughout my life, the more and more strongly I push back against buying things new. Ask my boyfriend, if we see something for the home that he likes I always answer with ‘I could make that’. The running joke is that I never do make any of these things, because when you take a moment to reflect on it, more often than not you don’t need the thing after all and it seems absurd to want for it.
From food to furniture, by being curious about how things are made we can equip ourselves with skills that will enable us to think twice before we buy. So to answer my earlier question; ‘should we be making less?’. In fact I think we should be making more as individuals so we appreciate how precious the time and resources that go into making things are, and so we can turn against buying new as the default.
Qui est Searlait ?
Searlait dirige Today à Leeds, au Royaume-Uni, et encourage avec passion les autres à explorer leur propre créativité sans craindre de faire les choses de la “bonne” manière. Ainsi, ils peuvent faire l’expérience de la joie et du réconfort que la création lui apporte dans sa vie, pour eux-mêmes. Pour ce faire, elle utilise des kits de bricolage, des cours de bricolage en ligne et en personne, et encourage par son blog à explorer la créativité.
Searlait runs Today in Leeds UK and is passionate about encouraging others to explore their own creativity free from fear of doing things the ‘right’ way. So they can experience the joy and solace making has brought her in her own life, for themselves. She does this through craft kits, online craft classes and in-person craft classes as well as encouraging blogs exploring creativity.