L’un de mes objectifs 2017 est de réduire mes déchets et d’entrer dans la mouvance plus large du “zéro déchet”. Je voudrais partager avec vous mon aventure et publier des articles sur le sujet au fur et à mesure de mes avancées. Il m’a donc semblé logique de débuter ce dossier par une introduction à la thématique du zéro déchet.
Qu’est-ce que le zéro déchet ? Depuis quand ça existe ? Quels en sont les objectifs ? Voici les questions auxquelles je vais répondre ici, pour ceux et celles qui voudraient entamer la même démarche que moi.
Qu’est-ce que le zéro déchet ?
Il s’agit d’une stratégie globale de réduction des déchets, tant au niveau de la production que de la consommation. L’objectif ultime est de repenser le cycle de vie des produits : réutiliser au maximum chaque composante au lieu d’incinérer ou de mettre en décharge. Le concept de zéro déchet a été défini en 2004. Cette démarche rentre dans le cadre d’une économie plus circulaire où les industries utilisent des produits recyclés, réutilisables, et réparables. Ceci entraîne moins de pollution à chaque maillon de la chaîne de production. La démarche zéro déchet est donc en totale opposition avec la tendance actuelle de l’industrie à l’obsolescence programmée. Elle veut à la fois dire non au gaspillage et aux déchets. Elle touche tant les producteurs que les consommateurs.
Du côté des consommateurs, la précurseur du mouvement est Béa Johnson. Dans sa famille composée de 4 personnes, seulement un seul litre d’ordures est généré chaque année. Son premier crédo, c’est de refuser (le superflu) car le meilleur déchet est celui qui n’a pas été créé. Pour en savoir plus sur Béa Jonhson et sa démarche, vous pouvez vous procurer son livre “Zero waste home” ou consulter son blog.
Les 5 objectifs du zéro déchet
Lors de mes cours en gestion des déchets, nous avions appréhendé la fameuse échelle de Lansink. Il s’agit d’une norme reconnue pour la gestion des déchets qui hiérarchise les méthodes les plus éco-friendly. Elle s’applique principalement au monde industriel. La démarche zéro déchet, elle, est applicable dans le secteur industriel mais elle est aussi orientée consommateur. Elle travaille surtout sur la prévention et la valorisation des déchets. Les 2 graphiques que j’ai réalisés ci-dessous permettent de rapidement comprendre en quoi la démarche zéro déchet se démarque de l’échelle de Lansink.
La prévention (“éviter”) passe donc par 2 biais :
- refuser : tout ce qui est superflu et dont on n’a pas besoin. Comme je le disais plus haut, le meilleur déchet est celui qui n’a pas été créé. Refuser par exemple les sacs en plastique, les publicités, les flyers, le lait ou le sucre quand on commande un café et qu’on l’aime noir, les couverts en plastique, etc.
- réduire : ce dont on a besoin. Se débarrasser de ce dont on n’a pas besoin (donner à des amis, sur des groupes Facebook, faire du troc…). En faisant le vide, une réflexion va naturellement se faire sur nos véritables besoins. Avons-nous vraiment besoin de cet énième petit top blanc ? De faire ce shopping ? De commander en ligne ? Réduire, c’est aussi faire attention aux actes d’achat compulsifs, éviter le gaspillage alimentaire, vivre plus d’expériences que d’actes de consommation. Cet objectif me fait finalement penser au hygge, mode de vie visant à se recentrer sur l’essentiel, le partage avec les autres et les expériences vécues plutôt que de se repaître d’actes de consommation.
La valorisation passe par :
- réutiliser : lorsqu’on possède quelque chose, le réutiliser un maximum (ex: un sac en plastique), ou le donner autour de soi pour qu’il soit utilisé par autrui.
- recycler : de la bonne manière. Selon la région où vous habitez, chacune a ses règles de tri sélectif. N’oubliez pas que certains produits ne peuvent être jetés à la poubelle et doivent être remis à des endroits bien spécifiques. Par exemple, les vernis à ongle, la peinture, l’huile de friteuse, les piles ou encore les médicaments.
- composter : il s’agit du recyclage des matières organiques. Il entraîne généralement une réflexion sur sa consommation alimentaire, et son gaspillage.
Je tiens aussi à ajouter l’importance de l’approche holistique dans la problématique zéro déchet. Pour vous expliquer ceci, un bon exemple : une amie s’intéresse soudainement de très près au zéro déchet. Pleine de bonne volonté, elle fonce sur Amazon acheter le livre de Béa Johnson. L’intention est bonne, mais la pratique l’est moins. Il faut réfléchir aux impacts de ses achats : l’achat d’un livre neuf engendre bien plus de déchets qu’un emprunt ou un achat d’occasion. La livraison à domicile entraîne de la pollution, et l’emballage/empaquetage du colis produit du plastique. Sans compter qu’Amazon n’est certainement pas une entreprise emblématique d’un point de vue environnemental et social. Cet exemple pointe l’importance d’envisager tout le cycle de vie du produit, et non pas juste notre consommation à un moment donné.
Envie de rejoindre un défi zéro déchet collectif ?
Par chance, le blog Fabriqué en Utopie a mis en place un défi zéro déchet, ce qui me permet de débuter mon initiative entourée d’autres animés par la même volonté.
C’est un défi qui débute ce 20 janvier, et qui va durer 2 mois, donc jusqu’au printemps. Chaque vendredi, il y aura un petit défi zéro déchet à réaliser et surtout un partage d’expériences sur les réseaux sociaux. Vous m’y rejoignez ?
Des blogs “zéro déchet” inspirants
Il y a tellement de gens sur le web qui sont déjà profondément engagés dans la démarche zéro déchet. Voici une petite sélection de blogs. Une grande source d’inspiration.
- Sortir les poubelles : Charlotte vit en mode quasi sans déchet à Montréal. Elle nous partage ses bons plans et ses péripéties.
- Fabriqué en Utopie : Camille nous conte son aventure de consommation familiale responsable en France.
- Zéro Carabistouille : Famille bruxelloise tournée vers le zéro déchet.
- Tendance Radis : Cindy, maman québécoise de 2 enfants. Délivre ses bonnes adresses et ses trucs & astuces zéro déchet.
- Famille presque zéro déchet : Blog dédié à une expérience familiale de zéro déchet (France).
- Luizzati : Comment voyager zéro déchet ? E-book et partage de bonnes adresses.
- For the Mermaids : Julie nous parle zéro déchet, minimalisme mais pas que (France).
Connaissez-vous le mouvement “zéro déchet” ? Avez-vous déjà débuté des initiatives ? Cela vous tente ?
Ici on a beaucoup réduit … même si on a encore beaucoup trop de dechets . Disons que passer au couche lavable le dernier né (3 ans dans 1 mois 1/2) m’enchante peu , je prie juste pour qu’il utilise le pot ! Pour le reste on a arrêté beaucoup de choses , on en fabrique beaucoup , mais il reste encore des résistances pour lesquelles je vais me battre cette année (sopalin par exemple) .